Être un·e humain·e

Si le commun des mortels considère la sorcellerie comme de l’affabulation et appartenant aux mythes, les habitants de la Nouvelle-Orléans sont plutôt enclins aux croyances. Sans pouvoir affirmer ou prouver que la magie existe, ils sentent qu’il y a quelque chose d’étrange dans l’atmosphère, comme des forces obscures et supérieures qui les dépassent. Certain·e·s aiment jouer de ces mythes pour pouvoir faire des plaisanteries, notamment lors de la soirée d’Halloween.


Les États-Unis sont particulièrement réputés pour les chasses aux sorcières, comme Salem. Or, la Nouvelle-Orléans a aussi été le théâtre de ces chasses où humaines et  sorcières ont été brulées, il y a des siècles de cela. Pourtant, la ville est toujours parue comme un refuge particulièrement favorable à ces dernières, à tel point qu’elles y jouent un rôle prépondérant de nos jours. Les chasseurs de sorcières se font de plus en plus rares, seule·s celleux qui ont été personnellement ou indirectement victimes de magie ont voulu embrasser le chemin de la vengeance pour pouvoir les traquer. Si quelques petits groupes subsistent, ils préfèrent aussi garder le secret concernant la sorcellerie.


Réputée comme un lieu magique, bien que les humains n’y croient pas ou s’en amusent, la Nouvelle-Orléans peut prétendre compter les sorcier·e·s  jusqu’au quart des habitants de la ville tellement la sorcellerie s’est propagée. Or, le concentré de magie qu’il y a, a provoqué chez les humains la naissance de particularités que personne ne peut expliquer.

S’il existe des charlatans, certains humains ont hérité du don de troisième oeil ou plus communément appelé la voyance. Capable de lire les cartes, les boules de cristal et autres arts divinatoires, les voyant·e·s sont aussi victimes de transe, phase durant laquelle iels peuvent lire l’avenir ou le passé d’un être humain ou magique. Si certain.e.s le voient comme un don, d’autres le perçoivent comme une malédiction, ce qui ont attisé une certaine méfiance voire haine envers les sorcier.e.s. En somme, les voyant·e·s attisent la curiosité des sorcier.e.s parce qu’ils y voient un interêt tout particularité envers un don qu’iels ne peuvent avoir ni maitriser.


Lorsque deux sorciers s’accouplent d’un amour puissant, leur union provoque une vague de magie qui se répercute sur la naissance simultané d’un nouveau-né de deux humains. L’individu grandit et dès qu’il est en âge mur, couramment à sa majorité, iel développe un charme magnétique définie comme une “beauté surnaturelle”. Néanmoins, lors d’accès de rage ou de désespoir, la peau se crispe, se ride et iel devient hideuxse. Phénomène inexplicable : iels sont les seuls capable de calmer et de bercer une harpie lors de leurs transformations nocturnes.


Lorsqu’un humain est attaqué par un animal enchanté par la magie ou encore un familier,  par une griffure ou une morsure, il développe une aptitude qui est celle de parler aux animaux. Comprenant leur langue, iel est capable de communiquer avec eux. Iels sont aussi les seuls à voir les familiers qu’importe la volonté du sorcier-maitre.


Ce sont des humains ramenés à la vie par des sorcières pour de multiples raisons. Parfois appelés freaks ou zombies par les esprits moqueurs, ces humains sont ce qu’on pourrait appeler des morts-vivants. Incapable de contrôler leur force, ils peuvent avoir des problèmes de motricité. Ils tolèrent mal la nourriture et semblent plutôt attiré par le fait de manger des cerveaux humains. Les sorcier·e·s voient ces gens comme une menace et pour cause, c'est contre-nature de ramener un·e humain·e·  à la vie, cela relève d'une magie noire qui peut perturber l'équilibre naturel de choses.


Lorsqu’un humain assiste à la mort d’un·e sorcier·e lors d’un soir de pleine lune, iel développe l’aptitude d’être un médium : iel peut parfois apercevoir les esprits des défunts magiques et entrer en contact avec eux. Très prisés par les sorcier·e·s qui désirent communiquer avec leurs ancêtres, le contact avec les esprits est toujours douloureux et compliqué pour un·e medium.


Lorsqu’un humain essaie de s’en prendre à un·e sorcier·e de manière indirecte : comme briser le globe d’un familier ou s’en prendre à un grimoire de rituel, il peut développer une malédiction : un tatouage étrange se forme sur son poignet. Tuer des sorcier·e·s devient alors une vitalité pour elleux : comme un besoin vital à assouvir, un maudit est condamné à mort s’iel ne tue pas régulièrement un·e sorcier·e. Au fur et à mesure qu’iel tue, son tatouage se développe sur tout son corps, lui assurant vitalité, aptitudes telle une force ou des réflexes améliorés. Le maudit ne peut être tué par une sorcière : il est invulnérable à l’exception faite de sa marque qui peut le tuer.



Figurant dans de nombreux folklores et croyances, le doppelgänger se présente toujours comme une copie, un double d'un individu ou bien sa version alternative souvent maléfique. Contrairement aux idées reçues, son double n’est pas physique. Le doppelgänger possédera l’exacte même personnalité, les mêmes goûts, le même âge, les mêmes désirs, les mêmes projets d'avenir mais avec une affection plus particulière pour le chaos et la destruction.
L’humain, en le rencontrant, aura la forte impression de se voir dans un miroir et de ne faire qu’un avec son doppelgänger, ils seront tout de suite attirés l’un vers l’autre, comme des aimants. Rencontrer, ou même croiser son double est souvent synonyme de mauvais présage, voire de mort puisque la nocivité du doppelgänger déteindra forcément sur l’humain, ce qui peut pousser à la folie.
La naissance de doppelgänger ne s'explique pas : le hasard lié à la magie ambiante fait qu'elle peut se produire.